Kathleen Jamie

Poétesse et essayiste écossaise, Kathleen Jamie est née en 1962. Elle a publié une dizaine de recueils de poèmes et gagné plus d’une quinzaine de prix, dont le prestigieux prix de poésie anglais, The Forward Book of Poetry pour The Tree House. Elle enseigne l’écriture créative à l’Université de St Andrews et écrit épisodiquement des chroniques pour le London review of Books et The Guardian. Tour d’ho­rizon (Sightlines, publié en 2012) est son deuxième essai après Findings (paru en 2005). L’ouvrage a ren­contré un grand succès critique et s’est vu attribuer deux prix littéraires après sa parution aux États-Unis (John Burroughs Medal et Orion Award).

Extraits de presse

Cairn, Kathleen Jamie dans Le nouveau blog littéraire de Pierre Ahnne

«On est surpris et ravi par la beauté et la justesse de ces courts textes. [...] En dehors de ces vers libres on trouve aussi des poèmes en prose, des souvenirs d’enfance et d’autres fragments autobiographiques, des méditations dans la nature. Ils ne tombent jamais dans le discursif, et la présence constante du thème de la dégradation de la nature contribue avant tout à la tension, qui structure l’ensemble, entre existence individuelle et présence du monde, y compris dans ce que celui-ci a de plus géologique. De l’art, en somme.»

Cairn, fragments lumineux face aux tempêtes climatiques et intimes dans Mare nostrum

«Jamie compose ici un livre qui refuse la nostalgie pastorale pour embrasser la lucidité politique. Elle tisse la mémoire personnelle (la mort des parents, l’éducation des enfants) avec l’échelle géologique (les sédiments du Dévonien, les glaciations du Pléistocène), jusqu’à faire surgir une question lancinante: que transmettons-nous, sinon “des choix et des incertitudes”? [...] Ce double mouvement – constater l’effondrement tout en célébrant ce qui persiste – traverse l’ouvrage sans jamais se résoudre. [...] Cairn documente l’ère de l’anthropocène sans céder à la sidération, célèbre le vivant menacé tout en interrogeant notre responsabilité collective, maintenant la possibilité d’un émerveillement lucide là où beaucoup ne voient que désastre.» – Jeanne Lartaud

Depuis une falaise écossaise, regarder les baleines et le monde avec Kathleen Jamie dans Le Temps (abonnés)

«Kathleen Jamie écrit sur les paysages, intérieurs et extérieurs. Elle le fait en de courtes proses ou des récits plus amples où elle saisit le fugace des vies et du vivant en général. Elle capte aussi le temps long, le cycle des saisons, le passage des générations. Avec en permanence cette tentative de traduire, au quotidien, sans falbalas, notre relation au monde, aux éléments, aux animaux. Que peuvent les mots pour témoigner de la beauté? Que peut la beauté pour témoigner de l’urgence à la préserver? [...] Ce recueil est aussi un cairn de mots pour indiquer la colère, celle de l’autrice devant la dégradation du vivant, l’extinction des espèces, les fièvres du climat. Cairn, avec les baleines qui surgissent quand on ne s’y attend pas, avec les nuées de martinets, de papillons blancs sortis comme d’un songe, est aussi un viatique pour ne pas baisser les bras, “pour continuer à imaginer les possibles”.» – Lisbeth Koutchoumoff

Dans la volière des beautés friables dans Le Courrier

«Certes, la beauté s’avance désormais masquée, main dans la main avec ce qui la menace et qui, dans le livre, prend la forme d’un terminal pétrolier sur l’île de Flotta; d’un amas de plastique dans la panse d’un cétacé ou d’une montée des eaux. Mais aucune portion du monde ne semble assez dégradée pour entamer tout à fait la persistance de cette voix profonde et précise qui, d’un bivouac dans la lande ou d’un sitting sur la colline, parvient à faire advenir le fugace inouï – à l’image d’un ciel couchant, “lisse et pâle comme une pastille de menthe fondue”.» – Maxime Maillard

Cairn, Kathleen Jamie dans la viduité

«Sans résignation ni nostalgie, sans consentement ni pessimisme, dans une fugitive douceur, dans la capture de ce qui passe, dans l’étonnement encore d’être au monde, Kathleen Jamie instille des instantanés, des traces et pierres pour conjurer des naufrages qu’en héritage on laisse.»

Finitude de la nature dans Le Monde

«Abîmé mais toujours ensorcelant. Après Tour d’horizon et Strates, l’écrivaine et essayiste écossaise Kathleen Jamie poursuit avec Cairn son immersion littéraire dans une nature qui souffre toujours plus des effets des crises environnementales. [...] Entre récits intimes et chroniques naturalistes, entre prose tremblée et poésie chuchotée, cette quarantaine de textes polis tels d’étincelants morceaux de quartz disent l’émerveillement comme le deuil. Ils pleurent, avec une même mélancolie douce, tant la mort des êtres chers que la destruction des oiseaux migrateurs. Conçus comme ces accumulations de pierres que sont les cairns sur les chemins de randonnée, ils forment une suite gracile de témoignages sensibles et sans catastrophisme exagéré d’une écrivaine qui, à la soixantaine, se veut désormais une passeuse.» – Ariane Singer

Avec “Cairn” Kathleen Jamie peint une forte nature dans Libération (abonnés)

« L’heure est venue de la transmission. Et quand elle manifeste dans les rues de Glasgow en compagnie de gens de sa génération et de représentants de la génération suivante, Kathleen Jamie constate la double peine: non seulement les jeunes affrontent un avenir incertain hanté par le réchauffement climatique, mais ils renouent avec l’éventualité de la guerre. Pourtant, Cairn est loin d’être un livre pessimiste. “Quelque tournure que prennent les choses, un nouvel ordre émergera comme cela c’est déjà produit à travers le passé.” Le long des côtes, les pétroliers ont remplacé les harenguiers, “et un jour les pétroliers disparaîtront”.» – Claire Devarrieux

Une boussole pour un monde ébranlé dans cult.news

«Kathleen Jamie avance sans emphase, avec cette précision qui, justement, perce plus fort. Elle écrit la beauté comme elle écrit la perte, consciente que la nature n’est plus un refuge immuable mais un écosystème ébranlé. Cairn n’offre pas de consolation facile : il propose une manière d’habiter l’incertitude, d’accepter l’impermanence, de se tenir debout malgré le vertige. Et si la littérature pouvait être cela : une boussole discrète, offerte à ceux qui trébuchent?» – Marianne Fougère

Cairn, Kathleen Jamie dans Magazine Livre Suisse

«Après son éblouissant Tour d’horizon, l’auteure écossaise Kathleen Jamie, qui alterne entre prose et poésie, partage une nouvelle fois son regard critique et sensible sur les transformations de notre société et de notre environnement naturel.» – Stéphanie de Roguin

Cairn, Kathleen Jamie dans autricesetheroines

«Parmi les plumes que j’ai eu le plus de plaisir à découvrir grâce à mon compte Instagram, il y a Kathleen Jamie. Cette autrice écossaise, à la fois essayiste et poétesse, mêle ses deux talents dans des livres époustouflants: Tour d'horizon d’abord, puis Strates et maintenant Cairn. Trois textes qui m’ont bouleversée, transportée, émue et réconfortée. Dans ses mots, je retrouve l’expression la plus juste de l’émerveillement face à la nature et à sa beauté, qui demeure malgré la destruction et le mal que l’humain lui fait subir.

Cairn, publié aux éditions La Baconnière, mêle réflexions sur l’âge, nature writing, écopoétique et anecdotes pour dessiner une vie, un parcours singulier dans ce vaste monde. Le livre soulève de belles interrogations sur notre place dans ce grand ensemble, nous réchauffe un peu par la douceur et la justesse de ses mots, tout en nous invitant à contempler ce que nous perdons.» – autricesetheroines

Les mains dans les poches: Kathleen Jamie, Tour d'horizon dans Diacritik

Quatorze lignes de mire, quatorze récits au plus près de soi comme de la nature, tel est le Tour d’horizon que propose Kathleen Jamie, répondant au double programme des nouveaux récits écopoétiques : une manière renouvelée, ouverte, curieuse, patiente, d’observer le monde (ce qu’Anna Tsing nomme art of noticing), depuis l’apparent détail qui contient un univers ; un nouvel art du dialogue et de la conversation. – Christine Marcandier

«Il est temps de partir, vers ce qui doit advenir.»

Kathleen Jamie

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