Les morts du dictateur
dans La Liberté

«Un petit conte caustique, dense, excessif et nécessaire. Comme le sont les exutoires.» – Thierry Raboud

Toutes ressemblances avec un tsar contemporain, despote paranoïaque bouffi d’imperialisme au point d’envahir un pays voisin, n’est ici nullement fortuite. Empruntant à la veine d’allégorie politique et radicalement contestataire d'un Vladimir Sorokine (on songe notamment à Telluria, 2017), l’écrivain vaudois et data scientist fédéral André Ourednik imagine le meilleur moyen d’occir le dictateur Volodia, double évident du belliqueux maître du Kremlin.
Nouveau livre de petit format de petit format mais de grande envergure conceptuelle à tendance baroque, toujours aussi élégamment édité, ce petit compendium vengeur met en scène un comité de scientifiques imposant différents scénarios sacrificiels aux cerveaux clonés du président déchu. Emasculation ou écartèlement, anthropophagie ou noyade, tout y passe, jusqu’à l’embrochement après badigeonnage de graisse de yak. «Une heure plus tard, Volodia ne bougeait plus. Dissolu dans l’Histoire.» Un petit conte caustique, dense, excessif et nécessaire. Comme le sont les exutoires.

04.03.2023

André Ourednik

Né à Prague en 1978, André Ourednik est chercheur et écrivain. Formé en géographie, en philosophie et en méthodes mathématiques pour les sciences humaines, il est l’auteur d’une thèse de doctorat sur la modélisation numérique de l’espace habité, ainsi que de nombreux articles de revues spécialisées. Il a été data scientist auprès de la Confédération suisse. Il est chargé de cours à l’Université de Neuchâtel et à l’École polytechnique fédérale de Lausanne.

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