André Ourednik

Né à Prague en 1978, André Ourednik est chercheur et écrivain. Formé en géographie, en philosophie et en méthodes mathématiques pour les sciences humaines, il est l’auteur d’une thèse de doctorat sur la modélisation numérique de l’espace habité, ainsi que de nombreux articles de revues spécialisées. Il a été data scientist auprès de la Confédération suisse. Il est chargé de cours à l’Université de Neuchâtel et à l’École polytechnique fédérale de Lausanne.

Il est l’auteur d’essais, de poésie, de romans, de créations numériques et d’installations interactives. Il a publié aux Éditions La Baconnière les romans Volodia (2023), Omniscience (2017), Les cartes du Boyard Kraïenski (2015), et les essais Hypertopie (2019) et Robopoïèses (2021 pour la 1ère édition).

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André Ourednik a présenté les recherches qu'il développe dans Hypertopie lors d'une conférence au Globe de la science et de l'innovation du CERN (Genève) le 22 septembre 2022. Vous pouvez retrouver sa conférence complète ici:

 

Extraits de presse

André Ourednik à la Fureur de Lire dans Le Courrier

«Son idée centrale? Cent mille ans avant ChatGPT, le langage est la première intelligence artificielle de l’humanité: une création collective qui devient autonome – elle se développe, s’autogénère – et qui a permis aux humains d’organiser le chaos et de se rassurer en mettant la ­nature à distance. André Ourednik retrace l’évolution de la science et de la pensée à la lumière de cette intuition, montrant comment, des tablettes d’argile d’Ur au premier code informatique, tout est question de langage et d’autonomisation croissante des processus, jusqu’aux algorithmes générateurs actuels. Pour accompagner ses mots, son complice Daniel Maszkowicz, ingénieur, chercheur en électronique de puissance et artiste multidisciplinaire, a imaginé un paysage sonore immersif et spatialisé.» – Anne Pitteloud

Quatre supplices pour un exutoire dans Bon pour la tête

«Né à Prague en 1978, dix ans après que les Russes ont brutalement mis fin aux aspirations démocratiques des Tchécoslovaques, l’invasion de l’Ukraine a fait monter en l’auteur une sourde colère. Les supplices de Volodia sont décrits avec un talent littéraire indéniable, avec une certaine poésie parfois, précisément, effroyablement, humoristiquement. André Ourednik en profite pour moquer d’autres chefs d’État, notamment Joe Biden, car il n’est pas manichéen. À celles et ceux qui trouveraient ce livre de mauvais goût, il propose cette citation d’Emil Cioran: "Si, par le caprice d’une puissance maléfique, nous perdions l’usage de la parole, plus personne ne serait en sécurité. Le besoin de meurtre, inscrit dans notre sang, nous avons réussi à le faire passer dans nos pensées; cette acrobatie seule explique la possibilité, et la permanence, de la société."» –Patrick Morier-Genoud

Volodia, d’André Ourednik dans Viceversa Littérature

«Quelle instance autorise-t-elle les scientifiques à réaliser ces expériences? Est-ce rendre justice que d’infliger d’immenses souffrances à un dictateur criminel? Qui l’a condamné à être exécuté publiquement, selon un scénario spectaculaire élaboré scientifiquement puis sélectionné par votation populaire? L’intérêt du texte d’André Ourednik est d’inscrire ces questions dans le cadre de l’imaginaire. Le texte ne réalise ni les tortures ni les mises à mort de Volodia: il les fantasme et il les représente. Est-ce que cela nous soulage de nos sentiments d’horreur, d’impuissance et de désespoir face aux guerres et aux régimes sanguinaires? Peut-être que la visée du récit est moins cathartique que philosophique.» – Claudine Gaetzi

Volodia, d’André Ourednik dans Le Matricule des Anges, n°245

Saignant ou à point?

«Neruda, dans Résistance sur la terre, y vouait le général Franco. Dante – allez hop! – y faisait descendre la totalité de ses ennemis politiques. Aujourd’hui, c’est à Vladimir Poutine d’aller faire un tour en enfer et c’est au tchéco-suisse André Ourednik qu’il revient de l’y expédier à la bonne franquette.»  – Yann Fastier

Volodia, d’André Ourednik dans Vigousse

«Avec ce court récit d’anticipation, le Vaudois André Ourednik fait clairement référence à Vladimir Poutine et à tout le décorum gangstéro-masculiniste qui l’entoure. Il y a donc assurément un aspect jouissif à voir la bête mourir fictivement à quatre reprises dans des circonstances qui ridiculisent tout ce qu’elle représente, à commencer par le symbole patriarcal du chef absolu. Ce conte philosophique plein d’humour est une réussite.» – Stéphane Babey

Volodia d’André Ourednik dans QWERTZ, RTS

«Comment se débarrasser d'un tyran? En le livrant à une bête vorace, en l'écartelant, en le noyant, en le passant à la broche. Quatre scénarios de supplices vieux comme le monde, que l'univers dystopique et futuriste de ce bref roman habille de stratagèmes technologiques, développant des raffinements de cruauté dans une forme de mise en concurrence des imaginaires morbides. Un récit cru et jubilatoire à la fois, abandonnant Volodia, autocrate d'une ex-fédération aux consonances russophones, au sort que méritent quelques figures très en vue de l'actualité récente.» – Nicolas Julliard

Faut-il assassiner Poutine? Telle est la question (littéraire) dans Le regard libre

«Habitué à mêler sciences (fiction) et problématiques contemporaines, André Ourednik présente un petit conte dégoûtant, mais méchamment cathartique. Volodia soulage face à l’impuissance. Un livre à mettre entre les mains de toute personne que l’on aura entendu dire "il faut zigouiller Poutine". À condition qu’elle soit capable de distance.» – Diana Alice Ramsauer

Les morts du dictateur dans La Liberté

«Un petit conte caustique, dense, excessif et nécessaire. Comme le sont les exutoires.» – Thierry Raboud

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